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Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur
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Hôpital Bicêtre


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Depuis les années 80, l’évolution technique a permis des avancées fondamentales dans la compréhension du fonctionnement du cerveau et l’influence de la douleur. Voici quelques découvertes neuroscientifiques qui bousculent les idées reçues :
Le mode par défaut est indispensable
Lorsqu’on rêvasse sans rien faire, en laissant aller librement les pensées (comme regarder le paysage lorsqu’on est dans le train), le cerveau n’est sollicité par rien et se met en ‘mode par défaut’. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, son activité n’est pas diminuée, au contraire! D’après les chercheurs, le cerveau utilise 80% de son énergie à des activités internes, c’est à dire à repenser les expériences passées ou récentes, à ‘mettre de l’ordre’ et à organiser ses réactions futures. En d’autres termes, le cerveau passe beaucoup de temps à prévoir l’avenir et à se réorganiser en fonction de ce qu’il a vécu pour préparer l’avenir.
Le cerveau n’est pas figé
Voir le cerveau comme un gros tableau électrique figé est une image qui doit être
abandonnée. Le cerveau est une structure qui s’adapte sans cesse. Il peut même y avoir création de nouveaux neurones. Une étude a montré par exemple que les taxis londoniens avaient un hippocampe (qui est le siège de la mémoire) plus développé que la population normale. C’est leur entraînement à mémoriser le réseau complexe de Londres qui a provoqué cela. Dans la douleur chronique, le système nerveux se modifie pour être encore plus sensible à la douleur. La prise en charge de la douleur vise à réverser cet effet, c’est la raison pour laquelle le traitement est souvent long.
Les émotions sont incarnées
Notre vision cartésienne sépare souvent le corps et les émotions. La médecine traite le
corps (et souvent fort bien) mais ne tient souvent pas assez compte des émotions,
considérées comme inutiles. Le malade n’est souvent considéré que comme un assemblage d’organes qu’il faut traiter (comme un mécanicien répare une voiture).
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Or les avancées neuroscientifiques montrent qu’il n’en est rien. Les sensations, émotions s’inscrivent dans notre corps bien avant d’arriver à la conscience. Il y a sans cesse un va et vient entre le corps et le cerveau qui échangent des milliers d’informations pas seconde !
Une image choquante nous fait froncer les sourcils bien avant que nous nous en rendions compte. La colère nous fait rentrer les épaules sans que nous le sachions. Mais le cerveau fait le tri et ne deviennent conscientes que les plus importantes. Aborder les émotions chez les patients est essentiel.
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LES DECOUVERTES RECENTES
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